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Une rétrogradation est une modification du contrat de travail que le salarié doit expressément accepter. Le refus de la rétrogradation autorise l'employeur à prononcer une autre sanction, y compris un licenciement pour faute grave en lieu et place de la sanction refusée. Mais quid lorsque l’acceptation du salarié est ambigüe ?

Un avantage, octroyé en vertu d'un usage, n'est obligatoire pour l'employeur que lorsqu'il présente les caractères de généralité, de constance et de fixité. Quid lorsqu’un seul salarié est concerné par l’octroi de l’avantage ?

La Cour de cassation entend largement la protection du salarié gréviste et considère qu’elle ne se limite pas « au cas où le licenciement est prononcé pour avoir participé à une grève mais s’étend à tout licenciement prononcé à raison d’un fait commis au cours ou à l’occasion de l’exercice d’un droit de grève et qui ne peut être qualifié de faute lourde ».

Si le principe de la séparation des pouvoirs interdit au juge judiciaire de se prononcer sur la validité du licenciement autorisé par l’administration, ce dernier garde un pouvoir de contrôle sur des sanctions préalables au licenciement, dès lors qu’elles n’ont pas fait l’objet d’un contrôle administratif.

Après la violation des durées de travail maximales, la question du travail de nuit vient devant la Cour de cassation. Plus précisément, il était demandé à la Haute juridiction si le manque de respect de l’obligation d’évaluer la santé des travailleurs de nuit causait nécessairement un préjudice au salarié sans qu’il ait besoin d’en démontrer l’existence pour en obtenir réparation.

La Cour de cassation rappelle que le seul fait qu'une action en justice exercée par le salarié soit contemporaine d'une mesure de licenciement ne fait pas présumer que celle-ci procède d'une atteinte à la liberté fondamentale d'agir en justice.

Le travailleur peut solliciter notamment une visite médicale, lorsqu'il anticipe un risque d'inaptitude, dans l'objectif d'engager une démarche de maintien en emploi et de bénéficier d'un accompagnement personnalisé.

Le ministère avait affirmé dans ce Questions/Réponses que la procédure de licenciement pour abandon de poste n’était désormais plus possible. En effet, un licenciement pour faute grave en raison d’un abandon de poste permettait au salarié de bénéficier des allocations chômage, et donc réduisait à néant l’objectif du texte.

Dans un arrêt du 11 mai 2023, la Cour de cassation rappelle qu’une rupture conventionnelle peut être signée après une résiliation unilatérale du contrat de travail, et qu’elle vaut ainsi renonciation à cette résiliation antérieure.