En cas d’origine professionnelle de l’inaptitude, le salarié bénéficie :
Il n’y a pas ce traitement de faveur pour le salarié dont l’inaptitude a une origine non professionnelle.
En principe, l’inaptitude est d’origine professionnelle si elle a, au moins partiellement, pour origine un accident du travail ou une maladie professionnelle. Encore faut-il que l’employeur ait connaissance de l’origine professionnelle de la maladie ou de l’accident lors du licenciement.
Un arrêt de la Cour de cassation, du 7 mai 2024, en rappelle les principes.
Dans cette affaire :
L’employeur le licencie pour inaptitude et impossibilité de reclassement, mais considère que son inaptitude n’a pas d’origine professionnelle pour deux raisons :
Erreur… Le fait que le salarié inapte a été victime d’un accident du travail et n’a pas repris le travail jusqu’à sa déclaration d’inaptitude implique que l’inaptitude a, au moins partiellement, une origine professionnelle. L’employeur, ayant eu connaissance de l’accident du travail, ne pouvait ignorer le caractère partiellement professionnel de l’inaptitude et devait alors appliquer les règles protectrices en la matière.
La Cour de cassation rappelle que si l’employeur doit verser au salarié une indemnité d’un montant égal à l’indemnité de préavis, cette dernière n’a pas la nature d’une indemnité de préavis et n’ouvre pas droit à congés payés.
Cass. soc., 7 mai 2024, n°22-10.905